Vers un territoire résilient
Le déploiement concret du PCAET est organisé autour de la création de 6 sous-commissions développement durable où l’ensemble des élus et agents sont impliqués pour travailler sur les sujets liés à ses axes. L’axe Vers un territoire résilient est développé dans le cadre des sous-commissions :
- Alimentation
- Environnement et Biodiversité
La résilience du Ribéracois traduit sa capacité à apporter des solutions qui vont permettre d’adapter le territoire et ses habitants à de nouvelles pratiques pour lutter contre les changements globaux. En effet, les leviers d’actions actés par les élus seront de se focaliser sur la question des pratiques agricoles et de la formation des professionnels du secteur. L’accès au « bien manger » est le second levier d’action de ce volet où une attention particulière y est portée au travers de la commission Alimentation.
Autre préoccupation, la gestion raisonnée de la ressource en eau dont la nécessité est de la préserver au vu de l’augmentation des épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents et intenses. Il paraît aussi nécessaire d’agir pour lutter contre la désertification médicale, tout en protégeant d’ores et déjà la santé des populations : la lutte contre les espèces invasives est un enjeu fort notamment via la lutte contre l’ambroisie ou le frelon asiatique. Concernant la préservation de la biodiversité, des mesures sont proposées pour tenter d’atténuer les effets des changements globaux sur la faune et la flore locale. Enfin, la ressource forestière est une richesse naturelle du territoire où l’objectif est de construire une stratégie de valorisation et de préservation durable de la forêt.
Pour ce faire, ce volet propose un ensemble d’objectifs et d’actions à mettre en œuvre :
⇒Objectif N°15 Développer une agriculture et une alimentation durable :
Action 27 : Accompagner la transition des pratiques et des cultures chez les agriculteurs via la proposition d’alternatives au modèle agricole classique.
Action 28 : Développer les circuits courts alimentaires dans l’objectif de promouvoir une consommation en adéquation avec les saisons et la préservation de l’environnement. Concrètement, un Plan Alimentaire Territorial (PAT) est un objectif vers lequel il faut tendre, tout en travaillant à la relocalisation de l’agriculture et de l’alimentation au sein du territoire de la CCPR.
Un travail de recensement des producteurs en vente directe est mis à jour tous les ans. Le développement des circuits-courts sur le territoire est une priorité de longue date, qui est d’autant plus portée dans le cadre du PCAET.
Mise en action concrète
1 : Améliorer l’approvisionnement de la restauration collective avec des produits locaux/proximité
2 : Accompagner les habitants vers un changement des pratiques alimentaires
4 objectifs ont été retenus
1 : Développer l’éducation à l’alimentation saine et respectueuse de l’environnement pour les enfants (action 28 PCAET)
2 : Lutter contre le gaspillage alimentaire
3 : Informer et accompagner les familles vers des choix alimentaires favorables pour la santé et respectueux de l’environnement (action 28 PCAET)
4 : Informer et coordonner des formations à destination des personnels de restauration collective (action 28 PCAET)
Un partenariat a été acté entre les étudiants de l’école nationale supérieure des sciences agronomiques de Bordeaux et la CCPR. Il consiste à élaborer chaque année des diagnostics territoriaux sur différentes thématiques. En 2021-2022, le sujet étudié a été : « La Communauté de Communes du Périgord Ribéracois – Quelle agriculture face au changement climatique ? ». Les années précédentes, les thématiques ont été les suivantes : « Étude des potentialités de développement de l’agriculture de conservation sur le territoire Ribéracois » ; « Mise en perspective du développement de l’agriculture biologique sur le territoire de la CCPR » ; « Les émissions de gaz à effet de serre d’origine agricole de la CCPR » ; « Approche typologique, caractérisation de la résilience et l’impact environnemental, identification de pratiques innovantes”.
Cette démarche partenariale entre la sphère scientifique et la collectivité consiste à intégrer et à mettre en place les recommandations que les étudiants soumettent afin de réduire l’impact du secteur agricole sur le climat et l’environnement.
Action 30 : Favoriser l’implantation des jeunes agriculteurs travaillant en permaculture. La nouvelle génération d’agriculteurs représente une opportunité de redynamisation de la filière sur le territoire. Cela a pour objectif de réduire le phénomène de diminution du nombre d’exploitations agricoles et de l’augmentation de la surface des exploitations.
Action 31 : Outiller les agriculteurs pour une mise en pratique opérationnelle des solutions d’adaptation et d’atténuation au changement climatique dans leurs métiers. L’objectif est de réaliser un diagnostic de l’impact de l’agriculture sur l’environnement et d’accompagner in fine les agriculteurs à exploiter leur potentiel de production d’énergie renouvelable.
⇒Objectif N°16 : Anticiper les conséquences du changement climatique sur la ressource en eau :
Action 32 : Adapter le territoire aux modifications des régimes de précipitation dues au changement climatique. L’objectif est de maintenir un niveau d’alimentation en eau suffisant pour garantir l’alimentation des exploitations agricoles. Puis, un volet sensibilisation dédié à ce sujet aux habitants est prévu ainsi que le développement de dispositif de récolte d’eau de pluie chez les particuliers.
Action 33 : Assurer la continuité écologique des cours d’eau. L’objectif est de préserver la biodiversité des cours d’eaux en assurant leur continuité. Concrètement, une première étude va être réalisée sur les obstacles présents dans l’écoulement des eaux, en collaboration avec le Syndicat des Rivières du Bassin de la Dronne (SRB), l’Agence de l’eau, la Direction Départementale 24 et l’association EPIDOR.
Action 34 et 35: Maintenir un bon état quantitatif des masses et des nappes d’eau. L’objectif est d’amorcer une transition des pratiques agricoles vers des cultures moins consommatrices en eau. La sensibilisation est le deuxième levier qui va être sollicité envers les acteurs du territoire. En ce qui concerne la qualité de l’eau, la collectivité souhaiterait tendre vers une transition 0 pesticide.
⇒Objectif N°17 Préserver la santé des habitants :
Action 36 : Anticiper les impacts du changement climatique sur la population vieillissante.
Action 37 : Réduire l’impact négatif des espèces invasives (moustique tigre, frelon asiatique, tique) et du caractère allergisant des plantes.
Action 38 : Organiser la protection de la biodiversité. L’objectif est de préserver les milieux écologiques d’intérêt les ressources naturelles et sensibiliser sur les bénéfices de la biodiversité commune.
Action 39 : Lutter contre les espèces invasives. Un travail de destruction de l’ambroisie et des nids de frelons est prévu ainsi qu’un accompagnement auprès des agriculteurs à propos des risques et solutions liés à ces espèces.
Action 40 : Construire une stratégie de valorisation et de préservation durable de la forêt. L’objectif est d’accompagner les propriétaires forestiers et de les orienter vers une gestion durable de leur patrimoine.
La CCPR mène plusieurs projets en lien avec la mise en action concrète
de cet objectif.
L’appel à Projet (AAP) « Nature et Transitions » a été lancé par la Région Nouvelle-Aquitaine en 2020. Cet AAP visait à faire émerger et soutenir des initiatives et des actions au service de la biodiversité. Les objectifs étaient les suivants :
La CCPR a déposé en octobre 2020 une candidature qui a été lauréate et qui a permis le cofinancement d’un agro verger sur le site des Rebeyrolles à Villetoureix. Ce projet s’inscrit dans le cadre du déploiement du PCAET de la collectivité.
Plantation d’arbres le vendredi 10 décémbre 2021, au sein du site des Rebeyrolles, propriété de la CCPR.
L’Agro-verger devrait pouvoir être inauguré au printemps 2023 après la réalisation de quelques étapes supplémentaires (retravail du sol, création d’un sentier pédagogique et d’un parcours de sensibilisation, création de nichoirs et d’hôtels à insectes, etc.)
Un nouveau programme de projets sur la période 2022-2023
Après le dépôt d’une seconde candidature en décembre 2021, la CCPR a de nouveau été lauréate sur de l’Appel à Projet (AAP) « Nature et Transitions » en mai 2022
